Négociation, Les Ingrédients essentiels

Négociation : les 7 éléments essentiels

Parce que les meilleurs desserts se savourent à plusieurs. Voici mes 7 éléments essentiels pour une négociation réussie.

Il y a quelques années, j’ai compris que négocier n’était pas une question de domination ou de gagner a tout prix, mais de relation. Pas de gagner contre, mais de gagner avec.

Comme un bon dessert à partager à la fin d’un repas : ce n’est pas la quantité dans notre assiette qui compte, mais la qualité.

1. Entrer dans la discussion avec clarté

Tu ne peux pas négocier ce que tu ne comprends pas. Connais tes besoins, tes limites, et ce que tu es prêt(e) à laisser aller. En entreprise comme dans la vie, trop souvent on s’assoit à la table sans savoir ce qu’on veut vraiment — et on finit par dire oui à un dessert qu’on ne digère pas.

📝 Mon conseil : écris trois colonnes avant chaque négociation. Ce que tu veux, ce que tu es prêt à offrir, et ce que tu ne peux pas accepter.

2. Le respect comme ingrédient de base

Il n’y a rien de plus toxique qu’une négociation où l’égo mène la danse. Le respect, c’est la pâte feuilletée du mille-feuille : sans lui, tout s’effondre. Tu peux être ferme, stratégique, même audacieux(se), tant que tu demeures respectueux(se) de l’autre partie.

🎯 Ce n’est pas parce que tu tiens à ton point que tu dois le faire passer en force. L’écoute active est souvent plus puissante qu’un argument bien rôdé.

3. Créer de la valeur, ensemble

La meilleure négociation, c’est celle où tout le monde repart avec quelque chose de plus. Peut-être pas exactement ce qu’il ou elle voulait au départ, mais un accord qui ouvre la voie à une relation durable, à de futures collaborations, à une confiance partagée.

🧁 Cherche le fameux “win-win”, pas seulement dans les chiffres, mais dans le sentiment que chacun repart grandi.

4. Savoir quand dire non (et s’y tenir)

Dire non, ce n’est pas être difficile. C’est être clair. C’est préserver sa vision, sa mission, sa paix intérieure parfois. Un non bien placé peut te sauver des mois de frustration, de stress, de compromis malheureux.

🍒 Un bon dessert, c’est aussi savoir dire non, être ferme et confortable dans le silence. Nul besoin de combler le vide, ou de proposer une alternative. Simplement dire non et s'y tenir.

5. Toujours finir sur une note humaine

Que l’accord soit signé ou non, la relation compte. On ne sait jamais où nos chemins se recroiseront. L’élégance de la sortie est tout aussi importante que la force de l’entrée.

☕ Un mot sincère, une poignée de main chaleureuse, un merci bien senti — ces détails-là laissent un goût de reviens-y.

6. Et surtout… négocie toujours une porte de sortie

C’est la cerise sur le sundae : la clause de sortie. Celle qui ne te ruinera pas, qui ne mettra pas en péril ton entreprise si les choses tournent mal. Parce que crois-moi : si un jour tu te retrouves à relire ton contrat en boucle avant de prendre une décision, c’est probablement parce que tu sais, au fond de toi, que tu n’as pas négocié cette clause.

🔐 Une bonne négociation te protège autant qu’elle te propulse. Tu n’es jamais aussi libre de dire oui que lorsque tu as le droit de dire non.

7. Ton BATNA : la clé de ton pouvoir de négociation

BATNA — Best Alternative to a Negotiated Agreement. Autrement dit : ton plan B. Ta solution de rechange. Celle qui te permet d’entrer en négociation avec calme, confiance et lucidité. Quand tu as une alternative claire, tu ne négocies plus avec peur… tu négocies avec puissance.

🪶 Avoir un BATNA, c’est comme savoir que tu peux toujours faire une autre recette si celle-ci ne prend pas. Ça change tout dans l’énergie que tu amènes à la table.

En résumé : Négocier, c’est un art. Un mélange subtil entre intention, écoute, courage, clarté et humilité. C’est la touche finale de ton repas de leadership : celle qui laisse une impression durable.

Alors la prochaine fois que tu entres en négociation, demande-toi : est-ce que j’ai bien mes ingrédients? Est-ce que j’ai une porte de sortie? Et surtout… est-ce que j’ai une autre recette sous la main au cas où?

Parce qu’un bon leader ne mise jamais tout sur un seul plat.

V.